Désirez vraiment que les choses changent :
D'abord, il faut que vous désirez vraiment que les choses changent, que vous vous soyez fixé des objectifs clairs et que vous ayez des attentes réalistes, que vous soyez véritablement prêt à vous
impliquer et que vous acceptiez votre situation.
A suivre un raisonnement hâtif, on pourrait se dire que personne n'aime éprouver de l'anxiété ou de la peur ; mais en réalité, ces
sentiments peuvent présenter des avantages. En général, on ne continue à agir d'une certaine façon que si l'on obtient un certain bénéfice, quel qu'il soit. Ainsi, quelqu'un qui devient
agoraphobe peut s'apercevoir qu'il est l'objet de plus attentions de la part de son épouse ou des autres personnes de son entourage. On lui fait ses courses et ses achats, il n'a plus à sortir de
chez lui pour gagner sa vie, et ce sont d'autres personnes qui assument les responsabilités de l'existence. Il s'agit là de gains secondaires qui peuvent avoir pour conséquence d'entretenir et de
renforcer le comportement et les sentiments qui sont précisément en cause. Si cette personne se libère de son anxiété ou de son appréhension, elle perd du même coup les bénéfices qu'elle tirait
de ses symptômes.
Un tel changement est très peu motivant pour certaines personnes , car celles-ci répugnent à abandonner les bénéfices qu'elles
retirent de leurs symptômes, ou redoutent de se retrouver confrontées aux problèmes sous-jacents qui risqueraient de se trouver à l'origine de leurs symptômes.
De ce fait, elles se contentent de tentatives molles pour essayer d'améliorer les choses, et obtiennent des résultats qui
reflètent bien ce manque de conviction.
Si vous ne vous impliquez pas activement pour obtenir ce que vous voulez, c'est que vous ne le désirez pas vraiment.
Posez-vous ces questions
:
- Dans quelle mesure et dans quelle domaine votre vie sera-t-elle différente et meilleure une fois que vous aurez changé ?
- Retirez-vous un quelconque bénéfice de la situation présente qui vous aurait réfréné de changer pour l'instant ?
- Comment pourriez-vous retirer ces mêmes bénéfices en utilisant des moyens plus appropriés ?
- Peut-il exister un problème sous-jacent auquel il serait bon que vous vous confrontiez dans le but de résoudre
?
Il est possible que vous ne puissiez apporter une réponse à un niveau conscient à toutes ces questions. Il arrive par
exemple que certaines personnes ne soient pas conscientes qu'à un comportement donné sont associés des bénéfices et des raisons ou problèmes sous-jacents.
Fixer-vous des objectifs clairs et ayez des attentes réalistes :
Vous avez nettement intérêt à vous fixer des objectifs clairs concernant ce que vous désirez obtenir. Ainsi, il est bon que vous soyez capable d'imaginer des situations précises, de visualiser en
esprit les impressions que vous aimeriez ressentir et les actions que vous aimeriez faire, ou les qualités que vous souhaiteriez avoir.
Pour certains il peut-être utile de penser à un modèle qui personnifie le comportement souhaité, qu'il s'agisse d'une personne
imaginaire ou au contraire faisant partie de ses connaissances.
Par ailleurs, il est absolument essentiel que vous vérifiez que vos objectifs sont réalistes. Donnez-vous le droit d'être un être
humain, accordez vous de la souplesse et de l'imperfection dans vos objectifs : si vous considérez qu'il faut que vous soyez calme et heureux en permanence, vous allez vous créer un désarroi
supplémentaire. Chacune de vos émotions a une place et un temps dans votre vie, et je ne connais personne qui soit totalement épargné des soucis et idées noires et qui arrive à maîtriser les
choses en toutes circonstances.
Soyez donc conscient que personne n'est complètement à l'abri de ce genre de problème.
Si vous vous dites que les choses n'avancent pas aussi vite qu'elles le devraient, vous aller arriver à un sentiment de
frustration qui va, à son tour, se traduire par une anxiété plus grande encore.
Dites vous bien, qu'une guérison demande du temps, et que vous ne trouverez pas de raccourci permettant d'en économiser.
Accordez-vous tout le temps nécessaire pour vous rétablir, et ne vous imposez pas de délai, sous peine de créer de nouvelles pressions qui créeraient un accablement encore plus
pesant.
L'amélioration est progressive.
Il est très important que vous réalisez que vous êtes en train de progresser de façon continuelle. Les paliers ou les reculs, qui ne sont que temporaires en général, représentent des stades
normaux et nécessaires du processus général d'amélioration. Les revers, notamment, peuvent constituer le signe que vous avez forcé la dose et qu'il est nécessaire que vous ralentissiez votre
rythme.
Il peut être utile que vous décomposiez en un certain nombre d'étapes votre objectif principal.
Par exemple, un agoraphobe aura intérêt à s'habituer d'aller jusqu'à la grille de son jardin avant d'essayer de faire sans
problème le tour du pâté de maisons, et ainsi de suite. En jalonnant le processus d'amélioration de ces objectifs plus réalistes, il se donne aussi l'occasion d'éprouver le plaisir des multiples
victoires intermédiaires qui entretiennent sa motivation et lui permettent de mesurer plus facilement les progrès réalisés par rapport à l'époque où il se trouvait dans le pire des contextes.
Cette comparaison offre l'avantage supplémentaire d'être plus fructueuse que l'attitude consistant à se positionner par rapport ou à ce que l'on devrait être.
Acceptez votre situation :
Si vous démystifiez votre situation, vous serez plus à même de considérer que les symptômes que vous présentez sont justifiés et normaux par rapport aux circonstances. Vous allez alors pouvoir
arriver à une acceptation positive qui va, à son tour, vous permettre de vous sentir mieux avec vous-même.
Le faites d'accepter vos limites aussi bien que vos atouts constitue une étape très importante sur la voie de la guérison.
N'occultez rien, ne niez pas vos sentiments négatifs, mais apprenez au contraire à les reconnaître pour ce qu'ils sont : vous vous mettrez alors dans une meilleure situation pour les affronter de
façon plus positive.
Pour résumer, accepter les sales moments que vous avez passés et célébrez les bons, qui seront plus nombreux au fil du
temps.
Observez votre subconscient :
Votre esprit traite les informations, consciente et inconsciente. Le subconscient(…) il contrôle toutes les fonctions corporelles involontaires, mais stocke aussi toutes les expériences de la vie
sous forme de souvenirs. Cette partie la plus profonde de l'esprit est également responsable de tout ce qui concerne les sentiments, les croyances, les habitudes, l'image de soi et
l'intuition. Toute pensées consciente contribue à l'élaboration de ce subconscient, et ce qu'il renferme correspond à ce que vous lui avez apporté ; autrement dit, vous avez tout intérêt à vous
pencher sur vos pensées…
Soyez votre
meilleur ami :
Si une personne parlait systématiquement de vous en termes positifs, vous apprécieriez sa compagnie et chercheriez à passer avec elle le plus de temps possible. A l'inverse, vous éviteriez aux
maximum telle autre qui n'aurait à votre endroit que des jugements négatifs. Or vous pouvez fuir certaines personnes, mais il vous est impossible d'échapper à vos pensées. Si vous avez sur
vous-mêmes des idées négatives, vous allez développer des comportements, des sentiments et des croyances qui vous seront néfastes alors que si, au contraire, vous avez des pensées favorables et
bienveillantes envers vous même, vous allez créer un sentiment de bien-être et le désir de choses positives.
Au lieu d'être votre pire ennemi, soyez votre meilleur ami. Réfléchissez à la façon dont vous constatez que votre dialogue interne
est négatif, répondez aux questions suivantes :
- Si vous aviez un ami se trouvant dans vitre situation, lui parleriez-vous en des termes aussi négatifs ?
- Quel rythme et quelle intonation choisiriez-vous pour vous adresser à lui ?
- Que lui diriez-vous pour le soutenir, le rassurer et le réconforter ?
Prenez la décision de vous traiter vous-même de façon aussi respectueuse et efficace que vous l'avez témoignée envers cet ami.
Vous aussi, vous avez besoin d'encouragement et de motivation pour appuyer les efforts que vous faites pour changer.
Décidez de vous sentir mieux :
Une fois que vous aurez réalisé que ce que vous pensez conditionne ce que vous ressentez, il deviendra clair pour vous que, même si vous n'êtes pas responsable de ce qui vous arrive, vous êtes en
revanche responsable de la réponse que vous aller y apporter..(..) Vous êtes propriétaire de vos pensées, donc vous pouvez les contrôler. Cela paraît d'une simplicité biblique, et pourtant cela
marche : si vous modifier votre façon de penser, vous changez la façon dont vous vous sentez. Vous êtes en position de dominer votre anxiété car, quelle que soit la situation à laquelle vous êtes
confronté, il existe toujours une possibilité de vous parler à vous-même en terme positifs.
Abandonnez les pensées négatives au profil d'autres, positives : pour cela, il faut en premier lieu que vous preniez conscience du
fonctionnement de vos pensées. Si vous parvenez à identifier des tendances négatives, vous êtes sur la bonne voie pour améliorer les choses.
Prenons l'exemple d'une personne qui dit : “la semaine dernière, j'ai fait la plus grosse erreur de ma vie.” En faisant une
réinterprétation de cet épisode, elle aurait dit : “la semaine dernière, j'ai beaucoup appris”, et c'est ce qui fait toute la différence.
Observez-vous quand vous parlez :
Quand vous vous exprimez, les autres vous écoutent, mais votre subconscient vous écoute aussi. En conséquence, vous avez intérêt, non seulement à utiliser des termes positifs, mais aussi à éviter
de faire des suggestions négatives d'une nature différente à votre subconscient : choisissez des mots dont le sens ne soit pas trop fort, et parlez normalement, de façon
détachée.
Lutter contre votre tendance à avoir des
pensées négatives :
La méthode du “STOP”
Cette méthode, offre l'avantage de briser un processus négatif de pensée, mais aussi de créer de nouvelles habitudes favorables si vous l'utilisez intensivement. Elle se fonde sur le fait qu'il
est possible de créer un automatisme à partir du moment où l'on répète les choses suffisamment souvent.
A chaque fois que vous vient en tête une pensée négative, dites-vous “STOP”, puis transformez de façon positive votre formulation négative.
La programmation neurolinguistique
Certaines personnes vont découvrir en utilisant la méthode du STOP que les pensées négatives sont tellement ancrées en elles qu'elles envahissent leur esprit avant même que les intéressés aient
eu le temps d'en prendre conscience ou d'avoir eu le temps de dire “STOP”. Il est alors utile qu'elles accordent une attention particulière à ce contexte.
On emmagasine alors ces pensées sous ses nouvelles formes plus positives. De ce fait, les pensées en question n'ont pas le pouvoir
de vous affecter comme elles le faisaient dans le passé.
Utilisez des cartes - prompteurs
Des cartes sur lesquelles sont inscrites des phrases positives ou des citations (à mettre sur des miroirs, ou bureaux, agenda, voiture, porte du réfrigérateur etc.).
Accordez vous du temps : il en faut pour que vos vieilles croyances se modifient.
Il est possible qu'au début vous manipulez des pensées positives auxquelles vous ne croyez pas véritablement. Ceci n'aurait rien de surprenant puisque vos anciennes croyances, qui sont souvent
négatives, vont selon toute vraisemblance dominer votre subconscient dans un premier temps.
C'est la persévérance qui constitue la clef. Plus vous faites entrer de pensées positives dans votre esprit, mieux ce sera pour
vous.
Faites une projection positive vers l'avant
Regardez en arrière et observez comment vous avez travaillé progressivement, comment vous avez surmonté tous les obstacles et progressé vers le stade où vous vous trouvez maintenant. Tout en
revenant au présent, savourez le fait d'avoir ainsi un plan positif qui vous guidera à l'avenir. Quand on veut aller quelque part, il est toujours utile de savoir ou l'on veut aller ; et si vous
disposez d'une carte, le trajet est largement facilité.
Utilisez votre imagination
Voici quelques astuces : (je ne mets pas tout, il y en a beaucoup.).
- Vous pouvez décider de focaliser votre attention sur des images agréables et paisibles, par exemple un paysage que vous aimez ou
des vacances qui vous ont laissé un bon souvenir. En substituant ces images à d'autres moins souriantes, vous pouvez infléchir vos sentiments dans un sens positif.
- Notez dans un calepin le plus grand nombre possible de bons souvenirs qui vous reviennent en mémoire et, si vous n'en trouvez
pas, inventez-en. Sélectionnez vos sept meilleurs souvenirs, et revivez-les dans le détail, ainsi que les sentiments et les impressions agréables qui sont associés à ce moments. Absorbez-vous
dans ces souvenirs dès que vous vous levez le matin et juste avant de vous coucher, et aussi à chaque fois que vous souhaitez avoir un état d'esprit positif dans la journée.
- Imaginez que votre anxiété quitte progressivement votre corps et votre esprit pour former dans le ciel un grand nuage blanc.
Plus celui-ci absorbe de votre anxiété, plus il noircit. Observez-le s'éloigner jusqu'à disparaître, en éprouvant un sentiment de profond soulagement.
- Notez ce que vous redoutez sur une feuille de papier imaginaire que vous jetterez ensuite dans des flammes et que vous
regarderez brûler.
- Visualisez-vous en train de jeter dans une poubelle vos cauchemars et vos sentiments d'anxiété, puis de vous éloigner en vous
sentant plus calme et plus à l'aise.
- Visualisez dans votre esprit que votre corps se remplit d'une lumière dorée, salutaire et apaisante, qui vient en contact avec
chaque partie de votre être.
- Imaginez que votre corps est le tronc d'un grand arbre sain, notez la façon dont les feuilles dansent librement dans la
brise. Les racines, profondément enfoncées dans le sol, vous maintiennent bien stable en toute circonstances.
Cet exercice peut vous permettre d'acquérir un sentiment de sécurité intérieure à mesure que vous continuerez à vous ramifier au fil de l'existence.
Ces exercices de visualisation, quand ils sont associés )à un dialogue intérieur positif, peuvent véritablement vous aider à
améliorer votre état d'esprit et à diminuer votre niveau d'anxiété dans des proportions impressionnantes. Mais faites aussi preuve de créativité en vous accordant du temps pour
inventer et expérimenter des images qui vous soient personnelles.
Si par exemple vous souffrez d'une phobie sociale, imaginez que vous êtes très heureux de recevoir une invitation, que vous vous y
rendez avec plaisir et que vous trouverez de l'intérêt aux conversations que vous menez avec les gens que vous rencontrez. Plus vous renforcerez ces sentiments positifs, plus appuyée sera votre
motivation à atteindre cet objectif.
Si vous éprouvez des difficultés à créer de tels sentiments, ramenez votre esprit à une bonne soirée que vous avez passée chez des amis avant que vous n'ayez développé votre phobie, et
attardez-vous sur le bien être que vous étiez capable de ressentir à l'époque.
- Un bon acteur sait jouer un personnage en assumant les caractéristiques : de la même façon, vous pouvez “faire semblant” d'être
votre propre modèle dans un contexte social donné, et observer une amélioration de la confiance que vous avez en vous-même.
Pratiquez la
relaxation et l'auto - hypnose
Les bénéfices à retirer de la relaxation sont nombreux. Une fois que l'on appris à se détendre, on constate fréquemment une
amélioration de la qualité de sommeil ainsi qu'un sentiment généralisé de calme et de bien être. Par ailleurs, on a pu établir qu'un programme de formation fondé sur la diminution du stress et la
relaxation permettait de réduire de façon efficace et prolongée les symptômes d'anxiété et de panique présentées par des sujets souffrant d'anxiété généralisée, de troubles paniques ou
d'agoraphobie?
Améliorez son estime de soi (Pour en savoir plus sur l'estime de soi, regardez dans “la bibliographie”).
S'avoir
s'affirmer
Dr Charly Cungi
Ne dit-on pas que quelqu'un a une personnalité agressive ou colérique, timide ou effacés ? Beaucoup pensent que, dans ce cas, il
s'agit de traits de caractère impossibles à changer. Certains pensent même que nous naissons agressifs ou timides !
Il n'en est rien. Tout ce qui concerne le comportement peut-être modifié par apprentissage.
Ainsi, pour notre propos, nous constatons que tout le monde présente les trois types de comportement, inhibé, agressif et affirmé. Ce qui change d'une personne à l'autre, c'est la proportion
d'agressivité, de colère ou d'affirmation de soi. Il est donc préférable de parler d'une personne qui a un comportement souvent agressif, inhibé ou affirmé.
D'autre part, nous n'agissons pas de la même manière en toutes circonstances. Dans certaines situations, nous avons un comportement agressif, dans d'autres plutôt inhibé ou affirmé. Ainsi, quels
que soient sa personnalité, ses croyances, ses points de vue, un individu peut avoir les trois types de comportement, et cela varie souvent en fonction des situations et des moments.
(…) L'affirmation de soi ne se situe pas comme un point moyen entre agressivité et inhibition, mais comme une nouvelle façon de voir les choses et d'agir.
Pardonnez à vous même, pardonnez aux autres
Si vous refusez de pardonner, c'est vous que vous faites souffrir et , la plupart du temps, votre “offenseur” n'a même pas conscience du tourment que vous vous infligez. Il continue à jouir de la
vie, tandis que vous vous encombrez l'esprit avec des idées désagréables. Il est donc parfaitement vain d'en vouloir à quelqu'un.
Mais il est un pas plus difficile encore à franchir : c'est celui qui consiste à se pardonner soi-même. Si vous êtes dans une situation où vous n'avez pas encore réussi à passer l'éponge sur
quelque chose qui s'est produit dans le passé, essayez de vous dire que vous avez suffisamment souffert. Que gagnez-vous à prolonger ce grand malaise ? En définitive, c'est à vous de choisir
entre, d'une part vous enchaîner à un traumatisme, et d'autre part vous réconcilier avec l'existence.
Vivez dans le présent
On a trop souvent tendance à remettre à plus tard les bons moments, à se dire “Quand telle ou telle chose se produira, je serais heureux”.
Peut-être êtes vous dans ce cas… Mais alors, que faites-vous du moment présent ? Vous ne savez pas combien de temps il vous reste à vivre et il est inutile de faire des répétitions mentales avant
de connaître des instants de bonheur. Pourquoi ne pas exploiter au maximum tous les moments qu'il vous est donné de vivre ?
Riez, riez….
Le rire constitue une véritable thérapie, car il aide à se libérer des émotions négatives. L'existence s'enrichit véritablement
quand on arrive à affronter ses problèmes et son anxiété avec humour. Prenez cet humour au sérieux et faites en sorte de rire plus souvent : vous en tirerez un très grand profit !
Dorlotez-vous, offrez vous un
massage
Le toucher constitue un autre moyen de dissiper la tension qui s'est accumulée dans votre organisme, et un massage bien mené
permet de décontracter les muscles, de soulager la douleur et d'améliorer la circulation sanguine. Je vous recommande de faire appel à un masseur professionnel le plus souvent possible, et entre
deux séances de solliciter l'intervention d'une personne de votre entourage.
Vous avez la possibilité de recourir à l'auto - massage. ainsi par exemple, pour soulager un mal de tête ou un sentiment de tension généralisé, faites doucement des mouvements de balayage depuis
le milieu du front jusqu'aux tempes, puis remontez vers la naissance des cheveux, une main après l'autre.
Utilisez
l'acupression
L'anxiété et les symptômes physiques qui lui sont associés peuvent par ailleurs être atténués de façon provisoire par
l'acupression, technique consistant à exercer une pression sur des points précis d'acupuncture répartis sur le corps.
Vous pouvez toujours allez chez l'acupuncteur, j'en ai fait l'expérience et ça m'a fait du bien (je ne dis pas que ça fait partir
les phobies mais ça fait tjrs du bien)..
Surveillez votre alimentation
Votre régime alimentaire joue un rôle important dans votre niveau de stress. Vous avez notamment intérêt à éviter :
- les aliments sucrés (contenant des sucres simples, comme les gâteaux secs, les gâteaux et les glaces - la caféine, que l'on
trouve dans le café, mais aussi dans le thé noir, certaines boissons gazeuses et le chocolat
- les laitages (fromages, yoghourts, lait) - l'alcool
Vous contribuez à renforcer la capacité à votre organisme à lutter contre le stress si vous adoptez une alimentation équilibrée comportant notamment de fruits et des légumes frais, des féculents,
des fruits à coquille, ainsi que du poisson, de la viande et de la volaille (en quantités modérées).
Bougez, bougez !!
La réaction “fuir ou combattre” mobilise vos réserves d'énergie dans la perspective de la préparation à l'action. Toutefois,
certaines personnes ont tendance à rester avec leur stress, emmagasinant ainsi dans leurs muscles une énergie excessive qui se traduit au niveau du teint.
L'exercice leur permet de dissiper leur tension, et également de libérer dans le sang des endorphines, substances qui sont responsables du sentiment de bien être que l'on ressent après un
exercice physique.
L'exercice physique pratiqué régulièrement mérite sa place dans un traitement contre l'anxiété et la dépression.
Toutefois, il est préférable que vous consultiez votre médecin avant d'entamer un programme d'exercices : en effet, certaines conséquences de l'effort physique, par exemple une
augmentation du rythme respiratoire, peuvent rappeler les symptômes d'un épisode panique.
28062007
Qui, spontanément réfléchit au bien fondé et au pourquoi de ses actes quand tout va bien ? Spontanément ? Pas grand monde.. Quand la vie est un
long fleuve tranquille où tout coule de source (ou presque !), les interrogations existentielles ne semblent pas être le propre de l'homme. Et même quand çà va moins bien, il est démontré qu'on
possède des capacités énormes à vivre avec nos conflits, nos incohérences et même une bonne dose de mal-être. Parmi les moyens les plus répandus qui contribuent à nous faire accepter ces
contraintes, deux semblent exceller :
-le premier constitue en une rationalisation après coup de nos actions même les plus involontaires, automatiques, néfastes ou incohérentes auxquelles on va trouver une excellente raison logique
tendant à prouver que c'était la seule solution possible. Une telle attitude venant d'une autre personne nous semblerait le comble de la mauvaise foi, de nous, çà paraît logique !
-le second est de projeter sur l'extérieur la cause de nos problèmes : l'autre quel qu'il soit, conjoint, enfant, parent, supérieur, etc.ou de manière plus large, la malchance, la fatalité, le
destin.
Autre croyance profondément enracinée : celle du caractère. On est malchanceux, timide, nerveux, timoré, etc, etc.de la même manière qu'on a le nez aquilin ou les yeux marrons, une fois pour
toutes .C'est comme une caractéristique figée de notre être qui nous détermine à vie dans une certaine catégorie d'individus.
Et ce n'est le plus souvent que quand la souffrance ou le handicap deviennent trop difficiles à supporter et qu'on a l'impression que le temps
nous vole une vie dont on a été incapable de profiter, qu'on commence à ressentir le besoin de faire cesser cet état de choses. Encore que dans un premier temps c'est vers l'extérieur qu'on se
tourne, attendant la recette ou l'intervention magique, la solution toute faite (et si possible rapide) à nos problèmes.
Et si on a la chance de ne pas se prendre au piège des marchands d'illusion en tout genre et de leurs produits miracles, peut-être en
viendra-t-on à considérer que c'est sur soi-même qu'on devra réfléchir et agir pour essayer de changer les choses.
C'est ce que propose une démarche thérapeutique.
1) Responsabilité personnelle ou destin.
Pour entrer dans une telle démarche, il faut éprouver une souffrance ou un handicap suffisamment fort pour dépasser notre inertie habituelle, mais également et surtout avoir au moins l'intuition
que nous ne sommes pas pour rien dans cette souffrance, que çà vient en grande partie de nous et non entièrement de l'extérieur. En grande partie ne veut pas forcément dire entièrement : votre
conjoint ou partenaire peut être effectivement un ignoble individu, et il n'est pas question de le blanchir, toutefois quand en analyse on découvre les raisons de notre choix, on n'ose plus
vraiment impliquer la malchance ! Ce n'est pas forcément lui qui a changé, mais le temps qui révèle peu à peu ce qui était là dès le début mais qu'un aveuglement total de notre part nous masquait
afin de nous permettre de mieux tomber dans le piège dont justement on se plaint aujourd'hui. A croire que nos inconscients communiquent mieux que nous et signent des pactes à notre insu, nous
laissant le soin de régler les factures ! Ce début de sentiment de responsabilité dans la situation que l'on vit est la condition sine qua non sans laquelle rien n'est possible.
Par exemple, suite à une série d'échecs sentimentaux, 2 solutions se présentent : la première est de dire qu'on n'a décidément pas de chance et
que le destin semble s'acharner à nous faire rencontrer exclusivement des personnes qui ne nous correspondent pas. On a alors toutes chances de finir dans une solitude aigrie ou se résigner à se
contenter d'une vie insatisfaisante en renonçant à un bonheur qui ne semble pas être pour nous. La deuxième est de réfléchir au fait que c'est bien nous et personne d'autre qui avons été attiré
par ces partenaires (et non par d'autres tout aussi possibles).On verra également que toutes ces personnes sous des apparences parfois très différentes ont beaucoup de points communs et que les
relations engagées sont quasiment similaires, en tout cas répétitives comme si les leçons des échecs précédents n'avaient pas servi. Peut-être même détectera-t-on certains comportements
répétitifs de notre part qui entraînent inéluctablement les mêmes conséquences. Alors de victime, on deviendra acteur et responsable de la situation dans laquelle on se trouve, de passif, on
pourra redevenir actif, chercher à comprendre le pourquoi de ces comportements et envisager d'abandonner ces attitudes nocives pour en choisir de plus appropriées. Ce ne sera alors plus
exclusivement la faute de l'autre ou du manque de chance mais de comportements erronés de notre part, entraînant des conséquences forcément insatisfaisantes mais toutefois logiques et
prévisibles.
Se sentir responsable de sa situation, c'est reprendre la maîtrise de sa vie, c'est surtout reprendre espoir dans l'avenir puisqu'on sait
maintenant qu'il ne dépend que de nous (ou du moins en très grande partie) et qu'il suffit le plus souvent de changer d'attitude pour changer de destin. En effet si on l'a créé, il devient
possible de le modifier.
2) Et la maladie ?
Jusque là on n'a parlé que de situations d'échec ou de malaise existentiel.
Qu'en est-il lorsque le malaise n'est pas ressenti à l'état pur mais se masque derrière un symptôme ou une série de symptômes ?
Fatigue, douleurs, troubles fonctionnels tels que colites, migraines, etc. ne sont le plus souvent que des témoins d'un état de stress entretenu
par de mauvaises conditions de vie, mais surtout par notre manière de réagir à ces conditions, par exemple en les subissant passivement au lieu de les changer ou en se mettant « comme par hasard
» dans des situations impossibles ou des relations toxiques. Alors le conflit engendré dont on n'est pas forcément conscient ou dont on n'ose parler se manifeste au travers du symptôme, celui ci
étant une manière pratique d'évacuer nos problèmes sans faire le lien avec leur cause, donc sans éprouver la nécessité de changer quoi que ce soit.
Il est plus dur de nier l'origine personnelle du ou des troubles quand leur origine psychique est plus manifeste comme par exemple dans des
crises d'angoisses, une anxiété généralisée, un TOC, une dépression avérée, etc.. encore qu'avant d'en identifier la source réelle il faudra parcourir un long chemin.
La forme la plus insidieuse reste la vraie somatisation, celle qui dépasse le trouble fonctionnel pour passer dans le domaine de la lésion
organique. Le type de personnes ayant recours à ce mode d'évacuation extrême de leurs problématiques psychiques semble en effet souffrir d'une « défaillance » dans l'élaboration psychique de
leurs conflits et de leurs émotions qui rend extrêmement difficile toute remise en question (mais pas impossible). Le corps par la maladie se charge alors de parler de ce qui ne peut ou ne sait
se dire autrement.
Il est évident que rien ne peut se substituer à une consultation médicale, toutefois prendre en compte le facteur psychique de la maladie, en
rechercher la cause dans une insatisfaction chronique, un stress subi juste avant son apparition et en suivre l'évolution par rapport aux évènements de vie peut apporter bien des réponses et
ouvrir une autre voie de traitement possible même si elle n'est que complémentaire.
3) De la difficulté de changer.
Tenons pour acquis que la responsabilité personnelle de nos problèmes a été admise et que des deux solutions qui se présentent supporter l'inconfort ou décider d'y mettre un terme c'est la
seconde qui a été choisie.
Je vous renvoie entre autres au bulletin 39 (les défenses du Moi) ou encore au bulletin 43 (les facéties de l'inconscient) pour comprendre à quel point il est difficile d'être objectif avec
soi-même et cesser de voir la réalité au travers d'un prisme déformant. La première action sera donc de choisir quelqu'un pour nous aider dans cette démarche de compréhension des causes réelles
de nos difficultés. Et admettre qu'il faudra peut-être du temps car on ne peut défaire en un jour ce qui depuis des années constitue en quelque sorte pour nous une seconde nature.
Admettons encore une fois que ceci est compris et admis, la personne volontaire et motivée, suffisamment adaptable, mentalement ouverte à d'autres possibles et décidée à agir pour faire bouger
les choses (le patient idéal en quelque sorte).
Et bien même une telle personne ne fera pas l'économie de la difficulté à changer les choses, même s'il est largement démontré que c'est de loin
notre intérêt de le faire. On peut même dire que le succès et la durée d'une thérapie sont directement liés à notre capacité à négocier avec ce refus du changement.
Le refus du changement c'est tout d'abord la peur de l'inconnu. Un « tiens » vaut mieux que deux « tu l'auras » nous dit La Fontaine. Ce
précepte de sagesse populaire semble être fortement ancré dans les esprits. Mais peut -on vraiment parler encore de sagesse quand tenir à une souffrance semble valoir mieux que d'espérer deux
bonheurs ? Car ce besoin de sécurité extrême en arrive à nous faire effectivement tenir à nos souffrances parce qu'elles sont connues donc quelque part sécurisantes. Choquant n'est-ce pas ? Et
pourtant. Tous les psychothérapeutes quelque soit leur orientation qui assistent au quotidien au spectacle de patients qui semblent s'accrocher à leurs symptômes comme à une bouée de sauvetage
plutôt que d'opérer une petite remise en question (et surtout les actions qui en découlent) en sont témoin.
Parce qu'entreprendre une démarche de changement c'est affronter l'inconnu à nouveau, prendre le risque de perdre ses sécurités, de contrarier
son entourage, de modifier ses conditions de vie et bien sur d'échouer dans cette démarche. Autant de chose qui font reculer avant même de faire un point objectif sur les avantages et les
inconvénients de cette tentative qui nous diraient qu'au pire l'échec nous renverra dans notre situation initiale, au mieux, on risque d'être plus heureux.
Témoin de ce type de mouvement une patiente fortement dépressive qui en tout début de thérapie se demandait si son époux l'aimerait encore si elle guérissait. Drôle de préoccupation mais qui
indiquait de manière certaine ce qui s'est confirmé par la suite, qu'elle pressentait intuitivement qu'inconsciemment il la préférait dépressive ce qui était pour lui un excellent moyen de donner
libre cours à son tempérament tyrannique sans qu'elle n'ait la force de s'y opposer.
Ces peurs à elles seules suffisent pour que le patient se mette en situation d'échec par rapport à sa thérapie qui va alors s'éterniser, à moins qu'il ne décide sous un prétexte quelconque d'y
mettre brutalement un terme.
4) Une peur d'un autre âge..
Alors comme çà l'être humain serait condamné à vie par une peur injustifiée de changer, une insécurité fondamentale qui lui interdirait de sortir des sentiers battus comme un programme génétique
inhérent à la race et qui la marquerait d'une tache indélébile qui constituerait à faire elle -même son propre malheur ? Ou encore une fois faut-il aller chercher plus loin les raisons d'une
telle aberration ?
Quelle est cette force d'inertie qui va à l'encontre de notre propre bonheur contre toute logique ?
Et bien c'est une certaine forme de fidélité à une autorité intérieure qui nous ordonne de ne pas désobéir à certaines opinions, comportements ordres et interdits qui même totalement dépassés et
inadaptés règnent en maîtres absolus sur nos décisions, opinions et actions. Ces « programmes » sont ceux que nous avons intériorisés à partir des messages directs ou indirects que nous ont
transmis nos parents et auxquels notre inconscient continue de se soumettre automatiquement et contre toute logique alors même que notre conscient hurle leur inutilité et leur côté
néfaste.
Parce que pour un tout petit enfant dépendant pour sa survie de ses parents, ceux ci prennent valeur de Toute Puissance qui peut autant
préserver la vie que la détruire.
Et que perdre l'approbation dont l'appui de personnages aussi puissants n'est ni plus ni moins que prendre le risque de mourir. Donc cet appui doit être préservé à tout prix , même si pour çà on
doit faire le sacrifice de notre individualité juste pour leur plaire et ainsi conserver leur amour et par conséquent leur protection.
Et alors même que l'on est devenu adulte, qu'on les a quittés, que peut-être même on s'est fâché, voire même qu'ils sont morts, on continue à se conformer à leurs désirs pour ne pas perdre leur
appui ( imaginaire bien sûr), appui qui un jour nous a été vital. Et on continue à se sentir terrorisé à la simple idée de le perdre comme si on était encore un tout petit enfant démuni qui n'a
d'autre ressource qu'eux pour survivre. Tout ceci reste vous l'aurez compris totalement inconscient autant qu'irréel puisqu'il y a en réalité bien longtemps qu'on se passe d'eux.
Mais vu à travers ce miroir déformant, désobéir, risquer de déplaire, de transgresser leurs ordres prend valeur de risque mortel et on renonce à vivre pour obéir à des ordres qui depuis longtemps
ne nous concernent plus.
5) Conclusion.
Il semble être grand temps de séparer présent et passé, adulte et enfant, parents imaginaires tout puissants et parents réels et surtout parents et figures parentales réactualisées et projetées
sur notre entourage, pour revenir à quelque chose de beaucoup plus simple qui serait le vrai contact avec la réalité et ses problèmes qui bien souvent n'ont besoin pour se résoudre qu'un minimum
de bon sens.
C'est ce simple bon sens que je vous souhaite pour continuer votre chemin, en vous donnant rendez-vous au mois prochain..
28062007
L’erreur à éviter, c’est de se croire totalement impuissant face à elle, car comme toute émotion elle est tributaire d’un langage intérieur que l’on peut
apprendre à moduler.
Les anxiétés à combattre sont celles qui perturbent trop notre existence par leur intensité traumatisante ou par une durée que rien ne justifie. Elles sont
fondées sur une perception confuse et dénaturée des dangers réels à affronter, mais elles cèdent rapidement le pas dès que nous consentons à un effort de lucidité.
Voici quelques conseils pratiques :
Ne pas rester dans le flou. Se demander ce qui nous angoisse exactement. L’objet de notre crainte est-il incontournable ou y a-t-il au contraire moyen de
l’esquiver, de diminuer le danger qu’il représente ? Si tel est le cas, ne restons pas plantés à ne rien faire, prenons rapidement toutes les dispositions qui nous mettrons à l’abri. Dans
le cas où on ne peut y échapper, nous pouvons passer en revue tous les désagréments qu’on peut en attendre et se demander : « Est-ce aussi horrible et catastrophique que je l’imagine
ou ne serait-il pas plus exact de dire que c’est uniquement pénible ou désagréable – un mauvais moment à passer ? » Ne sous-estimons pas l’impact des termes que nous utilisons
pour nous représenter la situation. Ces mots sont le reflet de nos croyances anxiogènes ; il est recommandé de les ajuster le plus possible à la réalité.
Si, comme c’est souvent le cas, il n’existe qu’une faible probabilité que nous soyons victime de ce danger, acceptons-en le risque une fois pour toutes,
prenons toutes les précautions possibles pour passer à côté et pour remédier aux désagréments qu’il peut nous occasionner . Cela fait, cessons de l’anticiper, de le contempler, car une
telle fixation ne fait qu’augmenter les chances qu’il nous frappe.
Si l’épreuve à venir nous paraît intolérable, reportons-nous à l’analyse de la croyance n°4. La pire des choses qui puisse nous arriver, c’est de mourir.
C’est pourtant la seule chose à laquelle nous puissions être certains de ne pas échapper un jour ou l’autre. Tout le monde y passe. Je vous accorde que ça n’a pas l’air très agréable, mais ça
ne devient vraiment insoutenable que si nous refusons d’admettre qu’elle est inéluctable.
L’inquiétude est un venin qui empoisonne l’existence. La vie est déjà assez difficile, pourquoi la rendre encore plus pénible par des tracas
superflus ? A moins que nous fassions partie de ceux qui croient que l’inquiétude les protège de l’adversité, qu’il est dangereux de ne pas se faire du souci. C’est bien souvent
l’inverse : plus nous redoutons quelque chose, plus nous créons les conditions favorables à son apparition, comme si nous l’attirions. Se faire du mauvais sang entame à la longue la
vivacité dont nous avons besoin pour affronter les épreuves ; la fatigue nerveuse nous rend plus faible et vulnérable;
Notre angoisse porte-elle sur ce que les autres vont dire ou penser de nous ? Mais que pourrait-il bien se passer de si terrible si, comme nous le
craignons, ils en venaient à se répandre en injures contre nous ou à faire courir sur nitre dos les rumeurs les plus sordides ? Leur estime et leurs approbations nous sont-elles
indispensables ? Si nous pensons que oui, demandons-nous ce qu’il nous arriverait de si dramatique au cas où ils nous en priveraient ? Qu’en faisons-nous actuellement pendant que nous
en bénéficions ?
Souvenons-nous que le monde change et que nous changeons aussi. Il se peut que certaines de nos craintes aient été justifiées par le passé, mais le
sont-elles encore ? Est il raisonnable par exemple de continuer à avoir peur à 30 ans des réactions de votre père sous prétexte que les fessées qu’il nous administrait enfant vous
donnaient des cauchemars ?
Le sage indou Sri Aurobindo disait : Le plus important dans ma vie, ce n’est pas mon hérédité ; celle-ci ne me fournit que des occasions ou des
obstacles, du matériel bon ou mauvais et il n’a aucunement été prouvé que je puise tout à cette source. Ce qui est suprêmement important, c’est ce que je fais de mon hérédité et non pas ce que
mon hérédité fait de moi.
Rares sont ceux qui ont le courage de remettre en question leurs certitudes, leurs habitudes, de réactualiser leur carte du monde. C’est pourtant à ce prix
que se trouve la clef du changement, et non pas l’inlassable exploration des blessures du passé ou l’expression de violentes réactions aux aigreurs refoulées, même si ces pratiques peuvent
parfois apporter un certain soulagement.
Allons donc, ces choses perdurent que parce que nous continuons à leur accorder la part belle. D’ailleurs en y regardant de plus près, nous constatons que
nous avons été très sélectifs dans les traits de caractère que nous avons hérités de notre père ou de notre mère. Nous avons gardé que ce qui nous arrangeait. Alors pourquoi ne pas étendre ce
pouvoir de sélection pour nous débarrasser de mentalités et de comportement déphasés ?
Bien entendu, il se peut que nos difficultés à atteindre une cible donnée viennent de contradictions intérieures. Sommes-nous certains de vraiment vouloir
arriver au but que nous poursuivons, ou nous résignons-nous à contrecoeur à répondre à des attentes que l’on a décrétées à notre place. Notons que nos efforts n’auront pas été vains. S’ils
aboutissent en cours de route à une prise de conscience et à un changement radical de cap, ils auront eu le mérite de mettre en évidence notre personnalité réelle et de nous aider à affirmer
nos propres orientations bien plus rapidement que si nous étions resté assis, prostrés dans le doute et dans l’indécision.